Y a pas de mal débute par des regards malicieux et des grands sourires prêts à éclater de rire. Face à nous, Alenka Chenuz et Amélie Vidon abordent avec humour et finesse le sujet de la masturbation. Écrit avec les mots des autres, ce premier spectacle est documenté sans être documentaire. Construit comme une partition musicale, le texte restitue fidèlement la parole de six personnes d’âges et de genres différents, interrogées seules ou en duo sur leur rapport à l’auto-érotisme. Cette parole transcrite à l’hésitation près s’incarne dans les corps et c’est là tout l’art des interprètes: offrir à ces propos un décalage souvent cocasse. De quoi dissiper tout malaise et rendre le public complice car oui, nous le savons, ce thème nous concerne toustes. Ici, il est avant tout question de plaisir et de jeu. Dans tous les sens du terme.

En partenariat avec le Théâtre des Clochards Célestes.